Bienvenue au musée : Présentation

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Bienvenue au Musée muséum départemental des Hautes-Alpes

Le Musée muséum départemental des Hautes-Alpes est un lieu d’apprentissage et d’émerveillement autour de l’histoire culturelle et naturelle du territoire. Les collections interrogent nos manières d’habiter la montagne, de la connaitre, de créer et d’échanger depuis le paléolithique jusqu’à notre époque contemporaine. Pour ses habitants comme ses hôtes de passage, le musée propose un parcours permanent, une à deux expositions par an et une riche programmation culturelle pour explorer toutes les facettes des Hautes-Alpes et ses relations au reste du monde.

Les prémisses d’un musée des Hautes-Alpes

L’histoire de l’établissement remonte au début du 19e siècle, lorsque le baron Ladoucette (1772-1848), second préfet du jeune Département des Hautes-Alpes, décide d’adjoindre à l’École Centrale installée à Gap depuis 1796, un muséum doté d’un jardin botanique. Ce « Muséum (ou musée ?) central du Département des Hautes-Alpes » est tout autant héritier de l’esprit encyclopédique des Lumières que des idéaux révolutionnaires. Il est pensé comme un lieu de mémoire et d’instruction qui centraliserait des collections d’histoire naturelle, de peintures et d’archéologie locale.

Si le projet architectural de ce musée, ou muséum, s’arrête à la pose des premières pierres d’un chantier inabouti, il impulse une dynamique de collectionnisme dans les Hautes-Alpes. Des fonds de minéralogie, archéologie ou encore numismatique sont progressivement constitués, conservés et exposés dans des musées ou cabinets, tantôt dépendant de la Ville de Gap, tantôt du Conseil Général des Hautes-Alpes. Néanmoins, en l’absence d’un véritable musée doté de moyens et de compétences, de nombreux vestiges, notamment archéologiques, ont été dispersés dans des fonds privés ou dans d’autres musées plus ou moins éloignés des Hautes-Alpes (Avignon, Toulouse, Lyon, Saint-Germain-en-Laye…).

L’action de plusieurs personnages, des érudits locaux versés dans les sciences naturelles comme dans les sciences humaines naissantes, préparent la mise en place d’une vraie politique muséale dans les Hautes-Alpes.

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Le musée départemental dans ses murs

Le jalon historique décisif intervient en 1892 avec la réception de l’importante donation de Léon Olphe-Galliard (1825-1893), savant naturaliste, originaire des Hautes-Alpes, qui a marqué l’ornithologie européenne du 19e siècle. Conscients de la richesse de cette collection, les représentants de l’Etat et élus locaux engagent un projet bâtimentaire pensé pour valoriser la donation exceptionnelle et toutes les collections plus anciennes dispersées dans la ville.

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L’envergure du projet muséal est grande rapportée à la petitesse du département des Hautes-Alpes et de ses finances. Un montage financier original est alors pensé à travers la mise en place d’une souscription qui, en plus d’abonder les caisses des porteurs de projet, suscite un engouement de la population locale et nationale pour ce musée. 200 000 billets de 1 francs sont mis en vente et écoulés, le projet est adopté.

Les collections prennent place en 1910 dans une construction édifiée sur les plans de l’architecte départemental Léon Chaudier. C’est un bâtiment dédié au musée, de style néoclassique, qui prend la forme d’un long parallélogramme sur deux niveaux flanqués à ses extrémités par deux ailettes, dotées de vastes baies à meneaux. Le sous-bassement est construit en pierre rose de Guillestre. L’intérieur est structuré par un escalier d’honneur monumental de 6 mètres de haut placé au centre de l’édifice, liant les salles du rez-de-chaussée à celles du premier étage.

L’ouverture du musée a lieu symboliquement à l’occasion des fêtes de Saint-Arnoux, saint patron de la ville de Gap, les 25 et 26 septembre 1910.

Un fonds d’ethnologie régionale est initié au même moment sous l’impulsion de folkloristes dauphinois fascinés par les savoir-faire et le mode de vie alpin des populations du Queyras. Il est perpétué par de nombreux dons et legs tout au long du siècle, et représente aujourd’hui une des facettes majeures du musée.

Deux rénovations et un musée remis à neuf

Une première extension du musée est menée par le conservateur Paul Aimès qui surélève le musée de deux niveaux et lui adjoint des annexes dans sa partie sud.

En 1986, des travaux de rénovation d’ampleur sont engagés par Georges Dusserre. Ils permettent de doubler les espaces d’exposition du musée, notamment en convertissant le sous-sol jusqu’alors utilisé en tant qu’espace de réserve. C’est à ce moment-là que le dolium de la Bâtie-Montsaléon et le dolmen du Serre des Fourches sont installés, avant que l’architecture intérieure ne limite leurs mouvements.

Le musée aujourd’hui

Depuis 2006, le musée a affirmé sa double identité de lieu de mémoire culturelle et naturelle des Hautes-Alpes se désignant aussi comme « muséum ». Il continue à enrichir ses collections encyclopédiques par des dépôts, dons, legs et achats. Son ambition départementale et le rayonnement de ses collections à l’échelle nationale font de lui un acteur incontournable de la conservation et de la transmission de l’histoire vivante des Alpes.

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