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GALLIARD Léon Olphe

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Né le 27 Octobre 1825 à Lyon – Décédé le 2 Février 1893 à Hendaye.

Léon Victor, Aimé Olphe-Galliard est le fils unique d’une très ancienne famille originaire des Hautes Alpes. Son arrière grand-père quitta le Bâtie-Neuve avant 1740 pour aller fonder à Lyon une maison de commerce. Léon Olphe-Galliard manifeste un goût pour les sciences de la nature et une grande facilité pour les langues vivantes.

Il fit ses études sous la direction de maîtres particuliers, et, plus tard, suivit les cours du collège royal. Dès son adolescence, il commence une collection d’oiseaux, et s’initie à l’ornithologie avec des savants, amis de sa famille. Il posa les premiers éléments de son Musée d’Histoire Naturelle à Montcorin., commune d’Irigny, dans le Rhône, près de Lyon.

A 19 ans, en 1844, il fait la connaissance d’un entomologiste Etienne Mulsant. Ensemble, ils voyagent dans le midi, et établissent des relations scientifiques durables avec l’Abbé Caire.

Il est membre de la société linnéenne dès 1846.

En 1847, il passe son bac et se destine à la médecine.

Il passera une grande partie de sa vie en Suisse, où il se réfugia avec ses parents àla Révolutionde 1848.

Il abandonne ses études, et il fait sa première découverte ornithologique en 1851.

Il donne la description du Rubiette Moussier, Erithacus Moussierie. Il adresse ce travail à Baldamus pour le publier dans le Maumannia. Une première parution sera donnée dans les anales des Sciences Physiques dela Sociétéd’Agriculture.

Il se consacre à l’ornithologie.
A différentes reprises, il publie ses travaux dans le journal Maumannia, et dans le Journal d’Ornithologie du Docteur Cabanis.

En 1856, il prend part, à Goethen, au dixième congrès de la société allemande d’ornithologie, avec laquelle il maintiendra des correspondances scientifiques.

Olphe-Gaillard y fait la connaissance de l’illustre zoologue français, le Prince Charles Lucien Bonaparte, de l’ornithologue danois, Kjarboling, et de nombreux ornithologues allemands : le pasteur H. Zander, le professeur J.-F. Blasius, C.-F. Wiepken, le pasteur Chr.-L. Brehm, le docteurJ. Hoffmann, le curé JU. Jaekel, le docteur C.-L. Gloger, Balduin de Munchhausen, W. Schlutter, le professeur docteur J.-F. Naumann, le pasteur Paessier, et le curé E. Baldamus.

Il fut membre dès 1862 dela Sociétéhelvétique des sciences naturelles.

En 1870, il quitte Lyon et se fixe dans le canton de Fribourg en Suisse, dans sa propriété des environs de Bulle, où il peut partie en excursion dans la région et le canton de Vaud et d’Unterwald pour étudier et publier.

Puis il retourne en France et vit quelques années à Angoulême, avant de se fixer définitivement en 1880 à Hendaye, dans les Basses Pyrénées (Pyrénées Atlantiques) en raison de la grande variété d’oiseaux que l’on peut y trouver.

En 1884, il commence la publication de son principal ouvrage. Travailleur infatigable, il mène une vaste bibliographie sur l’ornithologie et publie en 1891 :

Contribution à la faune ornithologique de l’Europe Centrale

Dans cet ouvrage, le savant ornithologue français consigne les résultats des travaux et études d’une vie longue et utile.

Le plan est d’une ampleur considérable, attendu que l’auteur s’est proposé de donner non seulement des descriptions, synonymies et biographies complètes de toutes les espèces habitant le sud-ouest de l’Europe (Espagne, Portugal, Açores, Baléares, France, Suisse Française, tous les pays à l’ouest du Rhin, et les îles anglaises dela Manche) mais encore les espèces se rapprochant beaucoup des oiseaux habitants la région dont il s’occupe particulièrement, ou pouvant facilement être confondus avec eux.

Ce recueil traite à fond les résidents et les immigrants. Léon Olphe-Gaillard a choisi l’année 1758 comme point de départ de sa nomenclature.

Soucieux des lecteurs et du travail des chercheurs, il dresse des descriptions des oiseaux, un descriptif des principales espèces exotiques les plus voisines des indigènes, ou susceptibles d’être confondues avec elles, et énumère celles repérées le plus souvent comme des races domestiques.

Il pose déjà les problèmes de nomenclature et de classification, et propose un plan en quatre parties, séparément paginées, dont chacune est une monographie pratique sur quelques groupes particuliers d’oiseaux.

Les mâles et les femmes sont décrits séparément, tout comme les variations de plumage dues à l’âge ou aux différentes saisons, avec le signalement des caractéristiques propres à chacun.

Les habitudes, la nourriture, la nidification, les œufs et autres points y sont aussi traités.

Cet ouvrage remarquable semble enfin offrir une contribution française à ornithologie européenne.

Peu de temps avant sa mort, parut en 1892 la dernière livraison de cette œuvre aux assises grandioses, qui par l’érudition extraordinaire, spécialement bibliographique établit les principes de l’ornithologie dans l’Europe Occidentale.

Léon Olphe-Gaillard travaillait sans relâche et devait s’accorder durant l’été des séjours « aux eaux » dans une des stations balnéaires des Pyrénées pour soigner son asthme.

Outre se collection riche de plusieurs milliers de pièces, il lègue au département des Hautes Alpes sa bibliothèque d’ornithologie et ses manuscrits.

L’importance de sa collection fut un argument décisif pour la construction à Gap, d’un bâtiment abritant le Musée Muséum Départemental achevé en 1906.

Il succombe à Hendaye, le 2 Février 1893.

Le site du conseil départemental des Hautes-Alpes

Musée Muséum départemental
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